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Bukky Bakray
Née à Londres en 2002, Bukky Bakray semble avoir une belle carrière devant elle.
Elle a été nominée de nombreuses fois dans des festivals pour son rôle dans Rocks et a d’ailleurs été sacrée meilleure révélation aux BAFTA (British Academy of Film and Television Arts) en 2021.
Dans un entretien, elle confie que son film préféré est Si Beale Street pouvait parler
(lui-même adapté du livre de James Baldwin)
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En 2021, inspirée par le réalisateur de ce film, Barry Jenkins, elle réalise son premier film :
le court métrage born fruit dans lequel elle aborde les questions de l’identité et de l’héritage.
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« Nous voulions explorer le deuil et la vie en même temps, et je voulais utiliser tous les sens simultanément. Même si vous ne pouvez pas sentir le film, vous pouvez imaginer le goût du fruit par la façon dont il a été éclairé. » Parlant de l’exploration de sa lignée à travers sa relation avec sa grand-mère, elle poursuit : « Je voulais utiliser les fruits comme thème de l’abondance et de la vie, et comment ça ne finit jamais vraiment. Nous avons tous des objets de personnes qui sont décédées, et elles survivent à cela. Je voulais que les gens se voient eux-mêmes et leurs proches dans Born Fruit. »
En attendant ses prochains films en tant que réalisatrice, Bukky sera prochainement à l’affiche de Liaison, est une série franco-anglaise (disponible uniquement sur Apple TV+) et du film The Strays (Netflix).
Des séries sorores
La sororité, c’est l’équivalent de la fraternité mais entre femmes, ou plutôt entre sœurs du coup !
C’est une thématique féministe un peu à la mode en ce moment (et tant mieux !), sûrement parce qu’elle a été mise de côté trop longtemps justement… Dans de nombreux films et de nombreuses séries, on retrouve donc des histoires d’amitié forte entre femmes, qui s’accomplissent loin des hommes et surtout, loin des clichés qui voudraient nous faire croire que les femmes entre elles, ce n’est que crêpage de chignon et embrouilles pour un garçon !
M’entends-tu ?
L’une des séries à laquelle Pixivore a pensé en voyant Rocks, c’est la série québécoise M’entends-tu ? Il s’agit d’une comédie dramatique qui raconte le quotidien d’Ada, Fabiola et Carolanne, trois amies qui vivent dans un quartier défavorisé et qui utilisent le chant comme exutoire et comme moyen de gagner un peu d’argent… C’est à la fois drôle et touchant.
La série a reçu le prix des lycéen.ne.s lors de l’édition 2019 du festival Séries Mania, qui se tient chaque année à Lille.
Voici deux vidéos dans laquelle la créatrice de la série Florence Longpré (qui tient aussi l’un des rôles principaux) nous raconte les secrets de fabrication de la série, le choix des personnages, de la musique, etc. avec en prime deux membres du jury lycéen de Série Mania qui nous expliquent pourquoi M’entends-tu ? a été un véritablement coup de cœur.
Voici 3 autres séries qui racontent aussi des aventures en sororité ✊ :
Les splendides
« Personne n’a fait plus d’allers-retours en prison qu’une maman. Personne ne tient autant les murs qu’une soeur. Et qui raconte nos histoires, à nous, les meufs de cité ? » Meryem-Bahia Arfaoui met en lumière l’invisible et fait briller celles qui tous les jours illuminent la cité par leur force.
Avec ce film, elle a remporté le concours d’Arte « Et pourtant elles tournent » en 2021, dont la consigne était de réalisé un court-métrage documentaire de autour d’un thème unique : “Besoin de personne”.
SF écolo et post-apo
En 1993, Hayao Miyazaki déclarait : « Il n’y a jamais eu une œuvre d’art qui n’a pas reflété de quelque manière son époque… Nausicaä de la vallée du vent vient de la façon nouvelle dont on regardait la nature dans les années 1970 ». On peut ajouter que son film s’inscrit dans un genre, la science-fiction, qui s’est intéressé encore plus tôt aux menaces sur l’environnement et aux bouleversements climatiques. Deux exemples : Le Monde englouti, où un réchauffement climatique provoque la montée des eaux, et Sécheresse, où l’Europe est devenue un désert, des romans de J.G. Ballard publiés en 1962 et 1963. L’une des influences du manga et donc du film de Miyazaki est Dune, le roman de Frank Herbert publié en 1965. Situé sur une planète désertique, ce classique de la SF mettait en avant des enjeux écologiques (sauvegarde des ressources, rapport à la nature) dont on ne parlait pas beaucoup à l’époque. Les Omus avec lesquels Nausicaä a une connexion spéciale rappellent les vers des sables géants de Dune. La première adaptation du roman d’Herbert, avant celle avec Timothée Chalamet et Zendaya en 2021, est sortie la même année que Nausicaä de la vallée du vent.
La préservation de l’environnement devient une thématique populaire dans les années 1970 (la première Journée de la Terre est organisée en 1970). Dans Silent Running, en 1972, la faune et la flore ont disparu de la surface de la Terre. Les végétaux et animaux encore existants sont préservés dans de gigantesques serres attachées à un vaisseau spatial. Le héros du film est un botaniste qui est, comme Nausicaä, un ardent défenseur de la nature. La destruction de la nature est aussi l’un des thèmes d’Avril et le Monde truqué (2015). Basé sur l’univers graphique de Jacques Tardi (qui est fan de Silent Running), ce film d’animation français est truffé de clins d’œil à l’œuvre de Miyazaki.
Soleil Vert (1973) est un classique de la science-fiction dystopique dont on a beaucoup parlé récemment car il se déroule en 2022. Son ouverture, un superbe montage d’images d’archives, pourrait être une illustration du texte de début de Nausicaä : « Il y a 1000 ans, la terre fut anéantie par la pollution des civilisations industrielles ».
Les images des Sept Jours de feu et les tirs du Soldat Géant évoquent l’utilisation de la bombe atomique. La menace nucléaire était, au début des années 1980, d’actualité à cause de la Guerre froide. Pour Miyazaki, né en 1941, et ses compatriotes, c’était aussi un souvenir douloureux puisque le Japon avait connu en 1945 deux bombardements atomiques, à Hiroshima et Nagasaki. Akira, un autre monument de la japanimation des années 1980, débute par une explosion nucléaire (reprise récemment dans le clip Girl Like Me des Black Eyed Peas !). Le Second Impact qui a tué deux milliards d’humains dans Neon Genesis Evangelion (1995) n’est pas de nature nucléaire mais sa manifestation et ses conséquences sont comparables. Hideaki Anno, le créateur de la série, a été l’un des animateurs de Nausicaä de la vallée du vent, s’occupant notamment du Soldat Géant.
Un combat pour défendre la nature, une princesse en harmonie avec le monde vivant, un univers très coloré, des séquences de vol exaltantes… Les points communs entre Nausicaä de la vallée du vent et Avatar sont nombreux. Pas étonnant car James Cameron, le créateur d’Avatar, est un grand admirateur d’animation japonaise en général et d’Hayao Miyazaki en particulier.
Les références de Chicken Run
La principale référence de Chicken Run est un sous-genre des films de guerre très populaire dans les années 1950 et 1960 : le « film de prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale ». Qui dit film de prisonniers dit film d’évasion car comme le déclare le capitaine Ramsey au commandant allemand dans La Grande Évasion : « C’est un devoir sacré pour tout officier de chercher à s’évader ». La vidéo qui suit te présente les nombreux emprunts de Chicken Run à La Grande Évasion, le plus célèbre des films de prisonniers de guerre.
Toutes les références de Chicken Run ne viennent pas des films de guerre. Certaines allusions sont plutôt réservées aux spectateurs britanniques. Une des tirades les plus amusantes de Rocky est ainsi tirée de L’or se barre, un film de casse très populaire en Angleterre. Et comme souvent chez Aardman (voir aussi Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou ou Shaun le mouton, le film), le film est parsemé de clins d’œil à des films cultes des années 1970 et 1980. Cette vidéo t’en dévoile quelques-uns.
Réponses au quiz ``Envole-toi avec Miyazaki``
Hayao Miyazaki aime prendre de la hauteur. Les séquences de vol sont l’une des constantes de ses films et de ses séries (Conan, fils du futur, Sherlock Holmes). Seuls deux de ses longs métrages, sur onze, n’en comportent pas !
Extrait n°1 : Décollage avec l’hydravion de Marco, le pilote à tête de cochon de Porco Rosso (1993).
Extrait n°2 : Le vent se lève (2016) est l’autre film de Miyazaki centré sur l’aviation. Le film est librement inspiré de la vie de Jirō Horikoshi, un ingénieur ayant conçu le chasseur-bombardier « Zéro » utilisé par l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. A la même époque, le père de Miyazaki dirigeait une société d’aéronautique qui fournissait des pièces à ces avions. Le monde de l’aviation est ambivalent chez Miyazaki : les engins volants permettent de s’élever, physiquement et mentalement, mais ils peuvent être aussi des machines de mort.
On retrouve le contraste entre aéroplanes légers et forteresses volantes surarmées dans Le Château dans le ciel (1986) – extrait n°3 – et Nausicaä de la Vallée du Vent (1984) – extrait n°4.
Extrait n°5 : Hauru, habitué des airs comme Marco ou Nausicaä, fait découvrir les joies du vol à Sophie dans Le Château ambulant (2004).
Extrait n°6 : pas besoin d’un avion ou d’un planeur pour Kiki et son chat Jiji, un balai suffit dans Kiki, la petite sorcière (1989).
Si les films précédents multiplient les séquences aériennes, deux de ses films les plus célèbres ne présentent qu’une seule envolée, qui donne lieu à des séquences inoubliables dans – extrait n°7 – Le Voyage de Chihiro (2001), avec l’héroïne et Haku, et dans Mon voisin Totoro (1988) – extrait n°8. Qui ne voudrait pas, comme Mei et Satsuki, s’agripper à la fourrure de Totoro pour survoler la campagne une belle nuit d’été ?
Chicken Run

Rien ne va plus dans le poulailler de la ferme Tweedy en Angleterre, alors que les poules tentent d’échapper au plan diabolique (et malheureusement commun) des fermiers pour les transformer en tourtes au poulet. Évasion, entraînement au vol, et course-poursuite, tout est là pour te proposer un cocktail de jeux vidéo en lien avec les thèmes du film !
La Grande Évasion, le retour
Les multiples tentatives des poules pour s’enfuir du poulailler reprennent des idées dignes du film La Grande Évasion (1963) – qui fut d’ailleurs adapté en un très bon jeu vidéo… quarante ans plus tard : La Grande Évasion (2003) !
Mais si Pixivore devait ne te conseiller qu’un jeu sur une évasion de prison, ce serait le brillant A Way Out (2018) qui lorgne du côté du film Les Évadés et de la série Prison Break. Embarquez à deux pour un jeu-film policier qui ne ressemble à aucun autre où la coopération sera primordiale pour s’en sortir.
Course, basse cour !
Pour illustrer les courses poursuites répétées du film, les exemples vidéoludiques ne manquent pas dans l’univers de la ferme. Place toi-même les pièges pour faire chuter tes adversaires dans Ultimate Chicken Horse (2016) ou découvre les créations Cow Runner et Giblets dans le foisonnant Dreams (2020) alimenté par la communauté des joueurs et des joueuses. Mention spéciale nostalgie pour le jeu de course de vaches sur Wii Play (2006) sur lequel de nombreuses manettes ont volé dans les salons…
Hommes à tout (mal) faire !
Si tes parents t’interdisent les consoles et que tu n’as qu’un vieil ordi qui ventile à te décoiffer quand il fait tourner Youtube, Paint et la calculatrice en même temps – déjà sache que Pixivore comprend ta peine -, un jeu de cette liste a justement été pensé pour toi ! Dans Ollie and Bollie : Outdoor Estate (2018), joue seul ou avec un.e ami.e pour effectuer différentes missions de bricolage. Attention aux gaffes qui rappellent celles de Monsieur Tweedy dans le film !
Simulateur de vol
On termine avec le clou du spectacle – qui reprend l’entrainement acharné des poules à vouloir voler – à savoir le bien nommé Microsoft Flight Simulator (2020) qui met à disposition une large panoplie d’avions que tu devras apprendre à piloter pour survoler ce qui est peut-être la meilleure simulation de la planète Terre (continents, animaux, villes, forêts, météo). Une prouesse technologique qui a été récompensée aux Pégases du Jeu Vidéo – un équivalent des Césars pour le cinéma.
Nausicaä

À la découverte d’un nouveau monde
Ce qui est renversant dès le début de Nausicaä de la vallée du vent, c’est à quelle vitesse on est projeté dans un monde où tout est à redécouvrir. Une impression que l’on retrouve dans le jeu d’aventure Omno où l’on s’en va explorer une faune, une flore et tout un panel de paysages qui paraissent étrangement familiers.
Fable écologique
Comme beaucoup de films de Hayao Miyazaki et du studio Ghibli en général, le rapport à la nature est très présent et s’il y a un jeu qui transmet cet élan de beauté et de fragilité d’une nature à préserver, c’est bien Flower. Dans cette simulation étrange et pleine de charme, on dirige un courant d’air qui promène des pétales de fleurs jusqu’à nous raconter une fable sur l’exploitation des ressources naturelles. Inclassable et immanquable.
Des insectes monstrueux ou merveilleux ?
Dans Bugsnax, tu es venu.e prouver que les insectes sont comestibles, mais alors que tu les manges, tu… deviens ce qu’ils sont. Des transformations en tout genre sont à prévoir dans ce jeu qui montre, comme dans le film, que ce que l’on croyait monstrueux est en fait une richesse à préserver.
Bataille aérienne
Quand il est question de bataille aérienne (voire spatiale !), les jeux vidéo répondent laaargement à l’appel. Présent depuis les tous débuts du jeu vidéo avec par exemple Asteroid (1979), le combat d’avions-vaisseaux a su évoluer graphiquement jusqu’à atteindre des simulations de batailles dantesques comme Elite Dangerous (2015). Jeu récent reprenant une esthétique retro arcade, Luftrausers (2014) est une perle qui fait perler la sueur sur ton front quand il s’agit d’affronter projectiles, zincs et porte-avions destructeurs ! C’est dur mais on en redemande !