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Henry Fonda, c'est l'Amérique

Henry Fonda, le juré n°8, n’est pas que l’acteur principal de 12 hommes en colère. Il en est aussi le producteur. C’est lui qui a choisi Sidney Lumet pour réaliser le film et les 11 acteurs qui jouent les autres jurés. Quand le juré n°8, de sa voix douce mais ferme, émet un doute sur la culpabilité de l’accusé, les spectateurs de 1957 l’écoutent et se disent qu’il est peut-être dans le vrai. Pourquoi ? Parce que c’est Henry Fonda qui l’incarne et qu’il est connu depuis vingt années pour jouer des personnages profondément justes et vertueux (dans 12 hommes en colère, il y a un indice sur son honnêteté : la couleur de son costume). Pixivore te présente quelques rôles importants d’un acteur qui a longtemps incarné les valeurs positives des États-Unis.

Bande annonce "La fureur de vivre"

Abraham Lincoln. En 1939, Henry Fonda a déjà joué dans presque vingt films en cinq ans de carrière quand John Ford le choisit pour interpréter le futur président des États-Unis dans Vers sa destinée. Lincoln, comme le juré n°8, va éviter la peine de mort à deux accusés. Affublé d’un faux nez et d’un furoncle, Henry Fonda joue l’homme politique le plus aimé des Américains avec un mélange de décontraction et de détermination. 

Wyatt Earp. Après avoir combattu dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, Henry Fonda revient au cinéma dans La Poursuite infernale (1946), toujours sous la direction de John Ford. Il interprète une autre figure mythique de l’histoire américaine, le shérif Wyatt Earp, le héros de plusieurs westerns. John Ford aimait mettre en valeur la grande taille (1,87 cm) et les longues jambes de Fonda. Ce qu’on retient surtout du film, ce n’est pas la fusillade de la fin mais plutôt tous ces petits moments où Wyatt Earp se tient en équilibre sur sa chaise !

Tom Joad. Henry Fonda n’a pas seulement incarné les figures d’autorité pour John Ford. Dans Les Raisins de la colère (1940), il est un jeune homme pauvre qui, à l’époque de la Grande Dépression, accompagne sa famille pour chercher du travail en Californie. Pour beaucoup d’admirateurs d’Henry Fonda, Tom Joad est sa plus grande interprétation.

Le Président des États-Unis. En 1964, Henry Fonda retrouve Sidney Lumet pour Point limite, qui exploite les peurs de la Guerre Froide. Que se passerait-il si un bombardier atomique américain recevait par erreur l’ordre d’attaquer l’Union Soviétique ? Sur le même point de départ que Docteur Folamour, c’est un film aussi tendu que 12 hommes en colère, avec une conclusion inoubliable. Henry Fonda, qui apparaît au bout de quarante minutes, y est un président que tout citoyen voudrait avoir en temps de crise : humain, calme et réfléchi.

Frank. Quand un acteur a passé sa carrière à jouer des héros positifs, on peut avoir envie de le voir passer du côté obscur. C’est ce qu’a fait le réalisateur italien Sergio Leone dans Il était une fois dans l’Ouest (1968). Leone a déclaré dans un entretien : « Pour jouer le très mauvais Frank, je voulais un acteur inattendu dans ce rôle. Frank est une crapule avec des ambitions politiques. C’est un assassin totalement ignoble. Et pour incarner un tel méchant, il me fallait quelqu’un qui avait toujours représenté la bonté. Il me fallait Henry Fonda. ». Dans l’extrait, le film ne montre pas tout de suite distinctement les hommes qui massacrent une famille entière. Quel choc pour le spectateur de l’époque quand il se rend compte que leur chef n’est autre qu’Henry Fonda !

Jack Beauregard. En 1973, Sergio Leone, qui est cette fois coscénariste et producteur, offre à Henry Fonda un rôle plus sympathique dans Mon nom est Personne : celui d’une légende de l’Ouest vieillissante, idole de Personne, joué par Terence Hill.

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