Focus

Jeux de regards

« Dis-moi ce que tu regardes, je te dirai ce que tu penses… »

Au cinéma, il est assez facile de faire croire bien des choses aux spectateurs en jouant avec le regard des personnages, une bonne mise en scène et un montage astucieux. La preuve par 3 films  !

Swagger

Dans Swagger, Olivier Babinet s’amuse à nous promener dans des espaces tronqués et des dimensions irréelles. Regarde les 3 extraits regroupés dans cette vidéo.

Le premier extrait nous montre la lune puis le personnage d’Aissatou à sa fenêtre. Tu te dis qu’Aissatou regarde par la fenêtre ? Logique.

Le deuxième extrait est un raccord entre le plan qui la montre dans son lit et le plan d’une chouette qui prend son envol dans la nuit. Cette fois, difficile de t’imaginer qu’Aissatou regarde une chouette voler au plafond de sa chambre. Quel est le rapport entre Aissatou et cette chouette ? Est-ce qu’Aissatou a dit quelque chose qui donne envie au réalisateur de placer ce plan surprenant et même un peu inquiétant  ? Et pourquoi rapprocher cette image à celle d’Aissatou dans son lit ?

A toi de donner une réponse après avoir vu le film.

Dans l’extrait 3, on voit toujours Aissatou. Cette fois-ci elle parle et ses camarades la regardent et l’écoutent. Sauf que, si tu regardes bien, ils ne sont jamais dans le même plan et, pour être exact, ils ne sont pas du tout au même endroit  ! Grâce au montage, Olivier Babinet donne l’impression que les élèves sont face à face alors que les deux plans ont été tournés à des endroits et des moments différents.

Au revoir les enfants

Tout au long d’Au revoir les enfants, Julien ne cesse d’observer Jean. Il est d’abord intrigué par ce nouvel élève mystérieux. Au fur et à mesure du récit, il va ressentir d’autres sentiments vis-à-vis de Jean, nouveaux sentiments que l’on devine notamment à sa façon de regarder Jean. Ce montage d’extraits t’en donne quelques exemples. Tu l’auras compris  : l’histoire est racontée à travers les yeux de Julien.

Enfance clandestine

C’est pareil dans Enfance clandestine : l’histoire est racontée du point de vue de Juan, un garçon de 12 ans. Le réalisateur Benjamin Avila, veut « nous plonger dans la tête de Juan » et pour cela, il utilise de nombreux plans subjectifs, c’est-à-dire que nous ne voyons que ce qu’il voit même si sa vision est en partie bouchée.

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