Le flashback
De manière générale, le cinéma est une affaire de narration linéaire, c’est-à-dire, qui suit l’ordre du temps. On rencontre un personnage, ou plusieurs, et on partage un bout de leur vie. Mais parfois, la réalisatrice ou le réalisateur apporte des éléments contextuels sur le personnage ou l’histoire grâce à un procédé d’écriture nous permettant de sortir de la continuité narrative, c’est le flashback.
Le flashback, ou “retour en arrière”, impossible dans le monde réel, s’apparente souvent à un souvenir au cinéma, ou un événement antérieur au moment où l’on se trouve dans l’histoire. Il peut être subjectif (selon la perception d’un personnage) ou objectif.
La notion de flashback se complique légèrement lorsqu’elle se retrouve entre les mains de cinéastes tels que Denis Villeneuve, qui a réalisé Premier contact.
Dès les premières minutes du film, nous comprenons ce qu’a été la vie antérieure de Louise Banks, la linguiste chargée de comprendre le langage des extraterrestres. Du moins, c’est ce qu’on croit jusqu’à ce que nous comprenions que Premier contact s’amuse à entremêler la vie passée et future de Louise. Sa vie future peut donc s’apparenter à la notion de flashforward (action se déroulant après les événements en cours, dont on prend connaissance en avance), et se définit comme telle une fois que nous avons tous les éléments narratifs en main.
La vie de Louise est donc une boucle sur laquelle il faut retracer l’ordre des événements, grâce aux flashback et aux flashforward, qui sont les repères nous permettant de reconstruire son histoire avec elle.
Si tu as pu voir Premier contact, vois-tu un rapport entre cette boucle temporelle et le langage des heptapodes, les extraterrestres avec lesquels Louise essaye de communiquer ?