Animation et abstraction
Clara Malta dit qu’elle et Sébastien Laudenbach n’ont pas craint, dans Linda veut du poulet !, « possibilité de l’abstraction ». Les personnages et les décors sont parfois dessinés d’une manière très simplifiée. Lors du trajet en voiture la nuit, les lumières du dehors deviennent des lignes et des traits. La « possibilité de l’abstraction » se retrouve aussi dans l’utilisation de formes géométriques dans plusieurs séquences : les ronds pendant le générique de début, les cercles concentriques dans la chanson des bonbons, ou les triangles lors de la chanson du père.
Une bonne partie des moments abstraits du film sont réunis dans le clip d’Un souvenir ou deux, la chanson du générique de fin.
Dans l’histoire du cinéma d’animation, il y a beaucoup de courts métrages totalement abstraits, ils font partie de ce qu’on appelle l’animation expérimentale. Inspirés par la peinture abstraite, les films d’animation abstraits associent des formes plus ou moins reconnaissables à une musique, sans raconter d’histoire.
Pour te donner une idée de à quoi peuvent ressembler ces films, regarde le montage ci-dessous. Tu y verras des extraits de films de maîtres de l’animation expérimentale, l’Allemand Oskar Fischinger et le Canadien Norman McLaren. Le montage inclut aussi des extraits de deux films d’animation plus classiques avec des séquences recourant à l’abstraction. Le montage se finit par l’extrait un clip réalisé par Sébastien Laudenbach.