De Rochefort à Rio
Quand L’homme de Rio sort en 1964, la musique brésilienne est à la mode grâce à la bossa nova (« nouvelle vague »). Le titre le plus connu de cette tendance mélangeant samba et jazz est The Girl from Ipanema.
Si Jean-Paul Belmondo était déjà un acteur populaire en 1964, ce n’était pas le cas de Françoise Dorléac, qui devint une vedette grâce au succès de L’homme de Rio. Son rôle le plus célèbre est celui d’une des jumelles des Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, où elle joue aux côtés de sa sœur Catherine Deneuve (clique sur l’image ci-dessous pour voir et entendre le célèbre extrait musical des sœurs jumelles). Ce sera malheureusement l’avant-dernier film de Françoise Dorléac puisqu’elle perd la vie en 1967, à l’âge de 25 ans, dans un accident de voiture.
L’homme de Rio est l’une des 18 collaborations entre Philippe de Broca et le musicien Georges Delerue. Si tu fais un tour à Roubaix, où Delerue est né, tu apercevras peut-être son portrait sur une fresque murale située à côté du Conservatoire de musique où il a étudié. L’une de ses compositions les plus connues est Le Grand Choral, écrite pour La Nuit américaine de François Truffaut (1973).
Dans L’homme de Rio, il y a beaucoup de Tintin et un peu de Bob Morane, un héros de romans et de bandes dessinées créé en 1953. Bob Morane, c’est aussi le personnage titre de L’Aventurier (1982), l’immortelle chanson d’Indochine.
Le séjour brésilien d’Adrien et d’Agnès se finit par la découverte de la destruction de la forêt amazonienne. Dans le dernier plan de la séquence, un groupe d’indigènes est, littéralement, mis de côté. La déforestation et le déplacement des populations indigènes sont toujours d’actualité soixante ans plus tard. En 1997, Timber, un superbe clip de Coldcut et Hexstatic, dénonce l’exploitation des forêts tropicales.