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Pourquoi Gattaca ?

Le terme Gattaca fait référence aux quatre nucléotides, éléments de base de notre ADN : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine (dans les génériques de début – voir ci-dessous – et de fin du film, les lettres G, A, T et C apparaissent avant les autres).

La séquence GATTACA apparaît plusieurs fois dans le génome humain (une séquence est une succession de nucléotides).

Parmi les autres références à la génétique dans le film, il y a le prénom du personnage de Jude Law : Jerome Eugene, l’eugénisme étant “l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner les individus d’une population en se basant sur leur patrimoine génétique et à éliminer les individus ne rentrant pas dans un cadre de sélection prédéfini”. 

En 2011, la NASA a désigné Bienvenue à Gattaca comme “le film de science-fiction le plus plausible de l’histoire du cinéma”. Autrement dit, il est tout à fait possible que l’on puisse, dans un futur proche, contrôler la génétique des êtres humains… Voilà qui fait froid dans le dos ! (pour la petite histoire, le film désigné comme le “moins plausible” est Armageddon réalisé par Michael Bay).

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Générique de Bienvenue à Gattaca

Comme d’autres films dystopiques, Bienvenue à Gattaca veut nous faire réfléchir aux possibles dérives de la recherche scientifique. Il était prévu que le film finisse sur une séquence insistant sur les dangers de la sélection génétique. Tu peux voir cette fin coupée ici. 👇

La fin alternative parle d’un projet pour « identifier la composition ADN de l’être humain » qui serait achevé dans un « futur proche ». En réalité, le « Projet génome humain » a abouti en 2003, cinq ans après la sortie de Bienvenue à Gattaca. La méthode pour manipuler l’ADN comme dans le film est plus récente : il s’agit de la technique d’édition génomique CRISPR-Cas9, qui a été brevetée en 2017. CRISPR-Cas9 (et là, on est obligé de citer Le Journal du CNRS car ça dépasse les compétences scientifiques de Pixivore !) « fonctionne comme des ciseaux génétiques : il cible une zone spécifique de l’ADN, la coupe et y insère la séquence que l’on souhaite ». En 2020, la Française Emmanuelle Carpentier et l’Américaine Jennifer Doudna ont reçu le Prix Nobel de chimie pour leur découverte du CRISPR-Cas9. 

Modifier le génome avec CRISPR

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